EXPANSION DE LA FIÈVRE TYPHOÏDE DANS LA VILLE DE MBOUDA : DE LA PAUVRETE À LA VULNÉRABILITÉ

1-DEMTEZEMB NZO FOTIO Brice, Email: bricedemtezemb@gmail.com, Doctorant en géographie option Géographie de la santé, Université de Dschang

2- Maurice TSALEFAC. E-mail: mtsalefac@hotmail.com

3- Julius TATA NFOR Email jtnfor2007@yahoo.com .

Unité de Recherche de Climatologie et d’Etudes Environnementales (UNRECEEN)

Département de Géographie, Aménagement-Environnement

Université de Dschang (Cameroun)

RÉSUMÉ

Dans des régions tropicales et notamment celles d’Afrique, les problèmes d’eau potable se posent avec acuité. La ville de Mbouda située à l’ouest-Cameroun n’est pas exempte de cette situation. Elle connait une croissance depuis quelques décennies et doit faire face à de nombreux problèmes urbains en occurrence celui de l’approvisionnement en eau potable. Il en découle un profil épidémiologique prédominé par des maladies hydriques et notamment la fièvre typhoïde qui vulnérabilise la santé des populations. La présente étude s’attèle à rechercher les facteurs de propagation de cette maladie dans la localité. L’hypothèse générale sous-tendant cette recherche postule que cette prolifération est une conséquence de la pauvreté. Pour vérifier cette hypothèse, des données épidémiologiques couvrant la période allant de 2006 à 2015 ont été collectées au service de district de santé de Mbouda. Une enquête relative aux conditions de vie dans 110 ménages et une analyse bactériologique des sources d’approvisionnement en eau de boisson ont été également effectuées. Il ressort des résultats que la fièvre typhoïde est une maladie à profil épidémique croissant dans la ville de Mbouda. Les personnes âgées entre 16 et 30 ans sont les plus vulnérables. La consommation d’eau provenant des points d’eau contaminés est un facteur d’exposition des populations à cette maladie. Les stratégies de lutte auxquelles ont recours les populations sont insuffisantes. Il existe une multitude de modes thérapeutiques et une ignorance du vaccin anti-typhoïdique. Pour atténuer cette maladie, il conviendrait d’assurer un meilleur approvisionnement en eau potable aux populations, de mettre en place des cellules d’information, d’éducation et de sensibilisation des populations sur les questions d’hygiène, d’eau et de santé et enfin, de vulgariser la vaccination anti-typhoïdique.

   Mots clés : Mbouda, maladie, eau, vulnérabilité, fièvre typhoïde.

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